Trois questions à Safi N’Diaye vice-capitaine du XV de France féminin et marraine des Enfants de l’Ovale
Pourquoi avoir accepté de devenir la marraine des EDO ?
Je ne pouvais qu’être séduite par ce projet porté par des passionnés. Non seulement je joue au rugby, mais en plus, « dans la vraie vie », je suis éducatrice spécialisée : le travail avec les enfants est mon quotidien ! De surcroît, l’activité des EDO compte des volets éducation et santé, ce qui en fait un projet complet. Enfin, d’origine sénégalaise, je me sens évidemment proche d’une association qui mène des actions concrètes en Afrique.
Utilisez-vous le rugby dans le cadre de votre métier d’éducatrice spécialisée ?
Bien entendu ! J’ai affaire à des enfants qui n’ont confiance ni en eux, ni dans les autres ; le rugby leur permet de retrouver le sens de la solidarité et du collectif. Pour eux, « sport de combat » est a priori synonyme de violence et de dispute ; heureusement, les règles strictes auxquelles ils doivent se conformer sur le terrain les obligent à canaliser leur énergie. Ces règles permettent aussi de véhiculer auprès d’eux le respect de l’adversaire…. même quand ils luttent avec lui !
Comment imaginez-vous l’avenir avec les EDO ?
Entre mon métier, ma carrière sportive et ma vie personnelle, j’ai une vie bien remplie. Mais j’espère pouvoir me rendre davantage disponible pour les EDO, probablement lorsque j’arrêterai le rugby de haut niveau. Je me déplacerai alors en Afrique, afin de voir les actions menées sur le terrain, en particulier celles qui concernent le rugby féminin. Et je commencerai par le Sénégal !